Par P. Lecclerc et J. Nosek
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</w:snaptogridincell></w:breakwrappedtables></w:compatibility></w:validateagainstschemas></w:punctuationkerning></w:worddocument></xml>Nous voudrions ici signaler la présence dans le talus des sédiments de <st1:personname productid="la Font Vive" w:st="on"><st1:personname productid="la Font" w:st="on">la Font</st1:personname> Vive</st1:personname>, dun ordre dinsectes peu connu : celui des protoures.
Il sagit de très petits animaux dont la longueur atteint rarement deux millimètres ; étroitement adaptés à leur biotope, ils sont filiformes, aveugles et dépourvus dailes.
Ils furent découverts en Italie par Silvestri en 1906, mais ce nest quen 1924 que Remy collecta le premier protoure français. Depuis, plus dune vingtaine despèces ont pu être observées sur notre territoire. Cependant leur répartition est encore très mal connue et cest ainsi que nos collectes sont les premières réalisées pour lArdèche.
Les récoltes Grospierroises ont été réalisées par différents procédés, dans les dépôts alluviaux situés entre la vasque de <st1:personname productid="la Font Vive" w:st="on"><st1:personname productid="la Font" w:st="on">la Font</st1:personname> Vive</st1:personname> et <st1:personname productid="la Charbonnière." w:st="on">la Charbonnière.</st1:personname>
La première observation de Protoures dans ce biotope fut faite en filtrant, avec un filet à plancton, leau qui exsurgeait en divers points autour de la vasque lors de la violente crue de 1976. Cette eau, circulant au travers des sédiments, réalisait un lavage très efficace des différents horizons du sol, et cest ainsi que le culot de filtrage contenait tout aussi bien des microcrustacés interstitiels quune abondante faune du sol. Celle-ci comprenait notamment des Isopodes terrestres (Sphaerobathytropa ribauti, Trichoniscus SP.), des Acariens, des Collemboles
(Hypogastrura sp., Protaphorura du gr. Burmeisteri, Folsomides parvulus, Isotomiella minor, Lepidocyrtus sp.) des campoles
Campodea procera) et surtout des Protoures.
Malheureusement, ces derniers furent perdus lors
De leur envoi pour détermination et nayant jamais pu profiter à nouveau de conditions exceptionnelles telles que celles de la crue de 1976, nous avons dû utiliser dautre méthodes de collectes. Tout dabord nous avons réalisé des lavages de prélèvement de terre, mais aussi lors de lautomne 1977, les précipitations nayant pas été suffisantes pour provoquer des phénomènes dexsurgence semblables à ceux de lannée précédente, nous avons réalisé des pompages dans la zone de la charbonnière qui était inondée ; le lavage du sol se faisait cette fois-ci dans lautre sens ! Tous ces procédés nous ont fourni des Protoures
Les espèces observées appartiennent aux deux-sous ordres connus :
Genre Eosentomon Berlèse 1909
Eosentomon sp.
2 femelles, 1 male et 1 prélarve ont été recueilles dans les lavages des prélèvements de terre, mais ils nont pu être déterminès spécifiquement car ce mode dextration endommage souvent les animaux
Il sagit peut etre de lespèce la plus commune :
Eosentomon transitorium Berlèse, 1909, que nous avons par ailleurs collectée dans la litière de la forêt de Malons (850m daltitude Gard). Cette forme qui se rencontre dans toute lEurope et en Afrique du Nord, est déjà connue dans de nombreuses régions de France et notamment dans les environs dAlès (Remy 1941)
Famille des Protentominae
Sous famille Protentominae
Genre Proturentomon Silvestri 1909
Proturentomon picardi Condé 1960
200, dans un lavage de prélévement de Terre.
Cette espèce nétait à ce jour connue que par 1 male colectée sur les berges de <st1:personname productid="la Moselle" w:st="on">la Moselle</st1:personname> près de Pont à Mousson (Condé 1960) à ce titre, il sagit probablement de lespèce la plus interessante de nos récoltes.
Famille des Acerentomidae
Genre Acerentulus Berlèse 1908
Acerentulus traegardhi Ionescu 1937
1 male, 1 maturus-junior et 1 larve dans un lavage de prélévement de terre.
Cette espèce qui se rencontre dans plusieurs pays d Europe, est déjà connue en France et notamment dans la dAlès (Remy 1967)
1 male dans le pompage de la charbonnière.
Cette observation étend considérablement laire de répartition de cette forme uniquement connue jusquà ce jour en Allemagne : à Berlin, dans du terreau de bruyère, à Potsdam, au château Sans-Souci dans les serres (Nosek 1973)
Nous avons également colecté 4 femelles et 2 males et 1 maturus-junior de cette espèce dans la litière de la forêt de Malons
Un nouvel élément de la connaissance faunistique de notre région est aujourdhui révélé et, sil est certain que les recherches ultérieures permettront de découvrir en Ardèche bien dautre stations à Protoures, il faut constater que cest une nouvelle fois le site de <st1:personname productid="la Font Vive" w:st="on"><st1:personname productid="la Font" w:st="on">la Font</st1:personname> Vive</st1:personname> qui aura permis de réaliser les premières observations.
Note : Les déterminations concernat les autres groupes de la faune du sol sont dûes à J.M Thibaud et N. Stomp pour les Collemboles ; C. Bareth pour les campodes de H. Dalens pour les Isopodes.
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