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CR
- CR Explo second partie S2 qu'es aquo 26-06-11
- CR Topo Puits Pelouse S1, S2 et S3 - 3 juillet 2011
- CR 1ère exploration vers l'amont du Qu’es Aquo 23-09-11
- CR 2ème exploration vers l'amont - 07-09-11
- CR 3ème exploration vers l'amont - 12 février 2012
CR Explo second partie S2 qu'es aquo 26-06-11
En ce dimanche la journée s’annonce très chaude et ce sera sous terre que nous serons au frais. Au parking, je retrouve Fred et Belu avec deux autres collègues du Vaucluse venus pour faire de la désobstruction le samedi et un coup de main pour le portage du matos au Qu’es aquo, le dimanche. Le matériel est assez réduit avec pourtant trois bouteilles de quatre litres, j’ai réduit le volume sur le reste du matériel : pas de palme, pas de stab. Les dimensions se prêtent très bien au déplacement sous l’eau en escalade, de plus la progression en inter-siphon gazé entre le S1 et le S2 demande de réduire au maximum le matériel.
Le portage dans la cavité avance vite, on retrouve les repères du week-end dernier. Les échelles dans les deux verticales sont installées et utilisées pour descendre le matériel, cette fois-ci j’ai enfilée la combinaison néoprène à l’extérieure. Je progresse doucement pour éviter la surchauffe avec les plus de 30 degrés de l’extérieure.
Un dernier signe au collègue et je me glisse dans le premier siphon, la zone étroite ne pose pas de problème avec la bouteille en relais. Je franchis l’inter-siphon et reviens sur mes pas pour faire des mesures plus précises pour la topographie. Puis l’immersion dans le S2 arrive, je progresse rapidement pour retrouver mon terminus à 85 m du départ. Belu m’a indiqué que par rapport au report de surface, je ne dois pas être très loin de la sortie de l’eau et ainsi trouver la partie connue de la résurgence de Puits Pelouse, en plus à ce terminus les volumes des salles sont assez important, présageant une sortie. Avant de rabouter mon fil, je remonte vers un miroir, ce n’est la sortie mais une cloche de plus. Une fois le fil attaché, je passe sous une lame de rocher, la galerie garde de belles dimensions et commence à descendre doucement. Arrivé à – 10, un toboggan pique, la sortie du siphon ne sera pas pour tout de suite, -12, -14, -16 je continue toujours à descendre, à -20 mètres, je commence vraiment à me poser de sérieuses questions. Ensuite, la galerie remonte jusqu’à – 16 m et replonge dans la foulée à – 20 m, je ne sais pas si je vais aller bien loin avec mon bi 4 sur le dos car j’ai déjà posé mon relais avant la belle descente. J’essais de progresser rapidement pour ne pas rester dans cette zone profonde. Les galeries sont toujours bien propres et ressemble à des montagnes russes. Mes tiers arrivent et une pente avec des galets se présente à moi, je fonce, j’ai le pressentiment qu’une remontée s’amorce, je passe un joli volume et une pente de gravier m’amène à un miroir, c’est la sortie du siphon espérée. Je suis bien heureux de sortir de l’eau, les compteurs indiquent 237 mètres de longueur et profondeur de 20 mètres, cela commence à faire ! La galerie exondée va me permettre de me réchauffer. Comme d’habitude, l’argile tapisse les parois, il faut progresser doucement pour ne pas glisser dans les petits ressauts. L’eau n’est toujours pas très loin, le niveau des siphons ne sont pas bien différents des uns et des autres. Un méandre sur quelques mètres me permet d’arriver de nouveau à petit plan d’eau, un fil en sort ! Ce bout de nylon permet d’indiquer que la jonction vient d’être réalisée entre le Font Qu’es Aquo et Puits Pelouse.
Je reparts tranquillement, je n’ai pas trop le goût de faire la topographie entre les siphons, je préfère garder mon énergie pour les mesures sous l’eau. Le retour se fait tranquillement, absorbé par ma prise de note, le rythme est posé et à ma surprise je consomme beaucoup moins qu’à l’aller, me permettant d’effectuer toutes les mesures pour lever un peu plus de 150 mètres de cette belle première.
A ma sortie mes collègues sont ravis de cette avancée dans la connaissance de ce réseau. Pour ne pas laisser refroidir ou réchauffer, selon comme on se place, nous partons pour le Puits Pelouse sans tomber la combinaison.
Une petite randonnée de cinq minutes permet d’accéder à cette mignonne entrée, les parois sont polies par le gravier remués par les crues, une main courante en barre de fer aide à la progression, c’est vraiment du grand confort. Belu m’explique que l’affaire n’est pas dans le sac. Deux étroitures ponctuent la progression et selon les années, cela ne passe pas.
Je m’immerge dans une eau transparente. A – 5 mètres, je retrouve l’étroiture, il faut décapeler les bouteilles de quatre litres pour pouvoir avancer, je coupe le fil et les cordes qui encombrent le passage, un petit point bas avec des galets représente la seconde étroiture, mais cette année cela passe largement. Une belle remontée à la verticale jusqu’à la surface indique la fin du S1, j’y attache mon fil et part dans le S2 qui enchaine. Cela descend régulièrement jusqu’à moins -10, où je fais demi-tour. Sur le retour, je brasse un peu de caillou pour améliorer le passage de l’étroiture.
A ma sortie, Patrick est bien satisfait que l’on peut de nouveau accéder à ce réseau, cela permettra d’effectuer prochainement la topographie intégrale de Puis Pelouse.
Merci à tous les collègues pour leur coup de main et pour cette jonction attendue.
Participants :
- Qu’es aquo : Fred Chauvin, Marcel. Allemand, C. Berard, Patrick Serret et Laurent Chalvet
- Puits Pelouse : Fred Chauvin, Patrick Serret et Laurent Chalvet
Consommations :
- Qu’es aquo : 2200 litres
- Puits Pelouse : 1000 litres
CR Topo Puits Pelouse S1, S2 et S3 - 3 juillet 2011
Cette fois-ci nous sommes moins nombreux pour cette journée de topographie aquatique car la mise est bien simplifiée à Puits Pelouse, et seul Patrick est venu pour me donner un petit coup de main à l’entrée. Il est toujours plus agréable d’avoir un collègue à la sortie de la cavité, cela permet de discuter de ces aventures et d’être plus serein si on a un soucis.
Aux environs de midi, je m’immerge un peu chargé : un bi 6 en déstructuré, un relais 4, la pochette avec le décamètre pour faire la topographie et deux dévidoirs. Je franchis péniblement l’étroiture en décapelé du siphon N°1 avec tout le barda. Au sommet du puits de sortie, j’accroche mon fil pour avoir un repère fiable pour ma topographie. Le siphon N°2 commence par un beau toboggan raide dans un rocher blanc, au bout de 40 mètres je suis au point bas annoncé : - 17 m, la galerie remonte rapidement par plusieurs crans. Le fil principal est en bon état, mais de nombreux lambeaux d’un ancien fil encombrent quelque peu le passage. Au bout de 100 mètres, le siphon devient un peu plus austère, les dimensions se réduisent. Avant de m’immerger j’étais parti dans l’idée d’effectuer deux plongées, l’une pour poser mon fil, nettoyer les anciens fils, et une autre pour topographier et récupérer mon fil. Finalement, je parts sur l’idée de tout faire en même temps pour éviter de faire des allers retours dans ce siphon qui se réduit en dimensions avec trois fil au milieu. La galerie oscille régulièrement, des petits puits ponctuent la progression avec parfois des petits rétrécissements à leur départ. Les parois sont plus déchiquetées et sombre que dans la partie profonde, cela ressemble à la dolomie de part chez nous. Une dernière étroiture facile à l’équerre permet de remonter dans une diaclase. La sortie du S2, ce fait entre deux parois, elle fait moins d’un mètre de largeur, et l’inter siphon s’annonce bien étroit. Finalement, la longueur et la profondeur du S2 annoncée par mes prédécesseurs est bien précise (210 m, - 17 m).
J’avance doucement, le casque a du mal à passer en largeur et je dois me faufiler sur quelques mètres pour pouvoir accéder au S3. Il n’est pas bien large aussi mais il fait moins de dix mètres de long pour un petit mètre de profondeur. A la sortie, je me retrouve en terrain connu : sept jours plus tôt, je prenais en main ce fil qui sort de l’eau pour réaliser la connexion de Font Qu’es Aquo avec Puits Pelouse. Je dépose tout le matériel et part en topographiant. La sortie dans la diaclase du siphon est mal commode et cela frotte bien. A la sortie de la zone étroite, une galerie qui revient au dessus du siphon me tente, je remonte péniblement la pente car l’eau à déposé un paquet d’argile, elle devient horizontale et redescend abruptement, elle donne sur un plan d’eau. Il y a toutes les chances que ce soit le départ du S3, cela pourra toujours servir de shunt du siphon mais pas de manière confortable. La topographie se poursuit pour rejoindre la jolie vasque du S4 du Qu’Es Aquo.
Sur le retour, je réfléchie au boulot à faire dans le S4, rembobiner mon fil, effectuer la topographie, tout en évitant de me prendre dans les anciens fils. Dans le S2, j’avance tout doucement, mais je reste dans l’idée qu’à tout moment, je peux laisser tomber les deux taches et rejoindre en express la sortie. Comme la galerie oscille régulièrement, je suis obligé de faire pas mal de points topo pour gagner en précision sur le cheminement. A l’étiquette 70, je retrouve mon relais et passe le point bas, les consommations sont modérés et je suis dans les clous de la sécurité. Le froid se fait sentir, quand j’immerge du S2, je viens de passer plus de 64 minutes pour effectuer le retour, alors qu’à l’aller j’avais mis 36 minutes. Il reste encore la topographie du S1, mais ce sera une formalité avec le rituel de déshabillage à l’étroiture. Je suis inquiet car j’avais indiqué à Patrick une sortie entre trois et quatre heures, finalement, je vais mettre quatre heures trente.
A ma sortie, je luis fais parts des détails de l’aventure et m’indique qu’il commençait à préparer… Dehors, nous prenons encore quelques mesures pour la zone d’entrée et enfin finir cette bonne séance de topographie. Après rangement du matériel, nous sommes invités par les voisins de la cavité pour boire un coup mérité.
Un grand merci Patrick, pour sa patience à m’attendre.
Participants : Patrick et Serret et Laurent Chalvet
Consommations : 5430 litres
Données Puits Pelouse :
S1 : 40 m, - 12 m (étroiture à l’entrée à passer en décapelée)
Inter siphon S1 S2 : les deux siphons s’enchainent par une galerie en eau
S2 : 210 m, - 17 m (premier 100 m confortable, 110 de moyennement étroit)
Inter siphon S2 S3 : 7 m étroit
S3 : 8 m, - 1 m (se shunte par une escalade glissante)
Inter siphon : 52 m (quelques petits ressauts faciles argileux)
CR 1ère exploration vers l'amont du Qu’es Aquo 23-09-11
Une fois de plus tout les deux avec Belu nous prenons le chemin du talweg à sec à coté de Chandolas. Cette fois-ci ce n’est pas l’aval qui nous intéressent mais l’amont du Qu’es Aquo.
Après avoir fait quelques essais photo lors du portage je m’immerge dans le premier siphon, le S6 en prenant la numérotation depuis la résurgence de puits Pelouse. Celui est très court, derrière j’émerge devant un petit plan d’eau puis un ressaut de 2 mètres équipé d’une corde à nœud en fixe. Une conduite sur creusée fait suite et surplombe un ressaut de 3 mètres où mes prédécesseurs ont placé une main courante et une corde pour équiper le ressaut, j’ai l’impression que le crapahut va s’enchainer et je décide donc de laisser le matos topo et équipement. Je démarre le siphon (S7) d’une manière inhabituelle, d’un coté la corde dans un mousqueton avec un demi-cabestan et de l’autre le dévidoir pour permettre de faire une topographie du siphon. La pente d’accès est bien argileuse, la suite sous l’eau est d’une autre forme, les parois sont blanches et la section en forme de conduite forcée est magnifique, quelques mètres plus loin un plomb largable indique le départ de la galerie latérale. Je continue pour aller à l’essentielle, la galerie est régulière et reprend toujours le même axe. La sortie du siphon se fait par une pente douce et un plan d’eau. Un ressaut de 3 mètres barre le chemin, des bonnes marches avec une roche claire et adhérente permettent de franchir facilement l’obstacle. Une courte galerie vient buter sur un siphon (S8) celui-ci est de nouveau très court. Une petite marche permet de sortir de l’eau, la galerie fait un petit coude et donne sur un plan d’eau, puis un nouveau ressaut de 3 mètres agrémente la progression. Sur les parois de nombreuses racines courent sur les parois, la surface ne doit pas être très loin car des cheminées remontent d’un nivelée de cinq mètres. Quelques mètres plus loin je butte sur un puits de six mètres donnant un beau plan d’eau sombre, les racines pendent de part et d’autres. Aucun fil démarre dans le siphon (S9), l’envie de faire la première prend le dessus, comme pour l’instant aucune difficulté ne c’est présentée. J’amarre mon fil et commence la désescalade, mais avec la couche d’argile, je finis les trois derniers mètres en tombant dans l’eau. La combinaison en sera quitte pour un bon trou, ensuite je m’immerge rapidement pour doubler la touille mais celle-ci m’a déjà précédée à cause de la chute, la pente est forte et je me retrouve rapidement à huit mètres de profondeur. La galerie est bien confortable, plus de deux mètres de large, des tas de blocs d’argile ponctuent la progression, au bout de 50 mètres, la galerie continue horizontalement, au dessus une magnifique cheminée taillée dans une roche blanche remonte très haut peut être à une surface. J’arrête à cet endroit ma progression sur mes tiers non attends, je me garde une petite marge pour le passage de la zone touillée.
Sur le retour j’effectue la topographie et arrive au pied du puits d’accès. Là les choses risquent de se compliquer. Je parts un peu la fleur au fusil avec tout le matériel, j’assure au maximum mes appuis, je me bats comme un diable pour ne pas zipper sur l’argile et en plus la présence de dioxyde de carbone ralentit la progression et je sorts tout juste très essoufflé de cette escalade, me disant que l’on ne reprend pas à m’engager sur des passages autant scabreux. Je prends un bon moment pour retrouver un bon rythme ventilatoire avec l’aide de mes détendeurs.
Sur le retour l’enchainement des siphons se fait tranquillement, je visite la branche latérale du S7, la galerie est de petites dimensions et très tortueuse par rapport à la branche latérale. Elle débouche au bout d’une trentaine de mètres dans une galerie, n’ayant pas de montre, je ne poursuis pas, l’exploration de cette galerie vierge d’après les infos des collègues pourra se faire une autre fois. A la sortie du S7, je laisse ma corde de progression de 25 mètres en haut du ressaut d’accès et poursuit la topographie de tout les siphons. A ma sortie du dernier siphon, je remballe mes affaires et rejoints Belu, entrain de bouquiner à l’extérieure.
Conclusion :
Un bel amont à poursuivre rapidement, une galerie latérale à explorer et peut être un nouvel accès à la rivière à trouver au niveau du départ du S9.
S6 (8 m ; - 1 m)
S7 (35 m ; - 3 m)
S8 (13 m ; - 2 m)
S9 (50 m ; - 9 m) à poursuivre
Participants : Patrick Serret et Laurent Chalvet
Consommation : 1000 litres d’air
CR 2eme exploration vers l'amont - 07-09-11
Cette fois-ci je ne serai pas seul dans les siphons, Damien m’accompagne. Au parking, Patrick est là et quelques minutes plus tard, ce sont nos collègues suisses qui nous rejoignent. Sur le chemin, ils ont récupérés une vieille chambre à air pour transporter sous l’eau l’émetteur Arva pour le pointage en surface ainsi qu’un petit talkie walkie. Car les objectifs sont multiples : topo entre les siphons, repérage de surface de l’émetteur et déroulage de fil en première.
Avec Damien nous nous équipons à l’extérieure devant le puits d’entrée et préparons le kit équipement, topo et repérage, qui nous suivra dans les siphons. Aujourd’hui nous abandonnons le scaphandre déstructuré pour le dorsal pour plus de confort dans les portages inter-siphons.
Nous franchissons rapidement le premier siphon (S6) et commençons la topographie au topofil. Les siphons s’enchainent et nous arrivons à notre rendez-vous téléphonique, Damien semble très septique sur le fonctionnement des talkies 400 mhz sous terre. Mais la magie s’opère immédiatement, le son est très clair des deux cotés, Belu repère tout de suite l’Arva posé au milieu de la galerie, Damien part en escalade dans une jolie cheminée et remonte d’environ 15 mètres pour remonter l’émetteur, le pointage donnera au minimum 8,4 mètres de roche avec un mètres à grignoter sous terre.
Après ce repérage, la suite nous attend et nous équipons de manière confortable le puits de six mètres (puits Jump). Damien parts devant pour poser le fil et je le suis en topographiant le siphon N°9. A mon terminus, 50 mètres après l’immersion, la galerie est bien confortable, elle est creusée dans du calcaire blanc, un passage à – 12 m et celle-ci remonte rapidement. Nous émergeons après 60 mètres de première, la galerie exondée qui suit fait environ deux mètres sur deux, un ressaut surplombant de trois mètres de haut fait suite. Nous redémarrons la topographie, un méandre de 60 à 70 cm de large et de deux mètres de haut permet de poursuivre. Le méandre ensuite laisse la place à un laminoir et une voute mouillante, puis de nouveau un petit méandre. Les parois sont bien propres et les dimensions agréables même si parfois c’est un peu petit. La partie exondée se termine de nouveau sur un nouveau siphon N°10, une rapide immersion en apnée indique bien que ce n’est pas une voute mouillante. Nous retournons tout deux récupérer les bi-bouteilles, Damien repart de nouveau en premier pour dérouler et je reprends ma fonction de topographe. Le conduit descend directement à – 4, puis remonte dans une cloche, la suite n’est pas là mais dans un laminoir confortable sur le coté. La galerie est horizontale sur quelques mètres et donne sur le sommet d’un magnifique puits, je me laisse glisser tranquillement, jusqu’à – 17 m. Un peu de progression à cette profondeur et cela remonte doucement à 13 m, je croise Damien, effectue encore une visée et décide de faire demi-tour, j’ai commencé à grignoté mes tiers, mais vu la vitesse de progression en topographie, je peux être tranquille. A la sortie du siphon, Damien m’explique qu’il a déroulé dans ce S10, 90 mètres de fils. Après mon demi-tour, il a traversé une salle d’une cheminée d’équilibre de cinq mètres de diamètre à – 8m, celle-ci doit remonter jusqu’à la surface. Il a effectué son terminus au sommet d’un ressaut de plusieurs mètres à – 13 m.
Sur le retour, nous mesurons les derniers morceaux de galerie non fait à l’allé et nettoyons le dernier fil en double dans le S7. Pas vraiment motivé nous n’explorerons pas le conduit latéral du S7, à faire la prochaine fois. A notre sortie, Maxime, Magritte et Patrick, nous attendent avec une bouteille de champagne pour fêter ces nouveaux mètres de première.
Conclusion :
Merci à Magritte, Maxime et Patrick pour le coup de main pour le portage. Pour la suite, il faudra voir si l’on peut écourter les siphons par un accès direct au S9. Les objectifs d’explorations sont la galerie latérale du S7 pour faire un peu de développement, la cheminée remontante à 50 mètres du départ du S9 (étiquette 185), la cheminée entrevue par Damien à environ 80 mètres dans le S10 (étiquette ?).
S6 (8 m ; - 1 m)
S7 (35 m ; - 3 m)
S8 (13 m ; - 2 m)
S9 (110 m ; - 12 m)
S10 (90 m ; - 17 m) à poursuivre
Participants : Magrit et Maxime Gianpetro, Patrick Serret, Damien Vignoles et Laurent Chalvet
Consommation : 1240 litres d’air
TPST : 5 heures
CR 3ème explo vers l'amont - 12 février 2012
Cette fois ci nous sommes une petite troupe pour continuer la belle aventure du Qu’Es Aquo, des copains du Vaucluse sont venus, des personnes de l’Ardèche sont présents et nous sommes trois plongeurs : Isa, Damien et moi-même. Les objectifs sont nombreux : faire des photos dans les siphons, pousser un peu plus loin le terminus, refaire le pointage à l’ARVA et voir l’affluant latéral du S7.
Nous traversons tout les trois le S6, S7 et S8, Isa en profite pour faire quelques photos dans le court S8 et après dans le S9. En haut du puits dominant le S9, je parts en escalade dans le puits remontant pour poser la balise. Ce pointage permettra d’affiner les infos sur l’épaisseur de roche à percer pour rejoindre l’inter-siphon. La mesure donnera 4,5 mètres.
Pendant que je finis de ranger mon matériel, Damien mouline Isa. Un oubli du matériel obligera à une progression archaïque sur corde du tandem, mais qui finalement fonctionnera quand même, moyennant de l’huile de coude. Nous nous retrouvons tout les trois après le S9, Isabelle abandonne son bi 4, Damien et moi-même, nous continuons notre progression avec un relais chacun pour la poursuite de ce beau S10. Damien s’immerge en premier, je me décale de 20 minutes pour dérouler derrière ces pas. Chacun doit faire la topographie de sa portion déroulée. Le temps écoulé, je commence la plongée, le début est toujours autant magnifique avec ce puits d’un peu plus de 15 mètres de vertical, je parts tête première tel un Base Jumper. Plus loin, je rejoints l’ancien terminus du siphon se situant aux alentours de moins 13 mètres, il évolue dans une belle diaclase. Ensuite, je croise Damien, il avance tranquillement tout en prenant ces mesures. Il me montre sur son carnet qu’à la sortie de siphon, il y a danger car il y a du CO². Une vingtaine de mètres plus loin, j’émerge de l’eau, une trémie barre le passage, avec beaucoup de précaution je teste l’air du volume respiré, je répète plusieurs fois l’opération, c’est respirable mais on a l’impression de respirer dans le vide, j’avance jusqu’à une étroiture entre les blocs. Par la suite en discutant avec Damien, on penchera pour un taux trop faible en oxygène. D’ailleurs Damien ne s’est pas rendu compte du problème, après s’être déséquipé rapidement et engagé dans l’étroiture, il se mettra à monter dans les tours, ces bouteilles lui sembleront bien loin pour repartir. Revenons, à mon aventure, je réfléchie et observe la cavité, derrière l’étroiture j’aperçois une laisse d’eau dans un méandre. Je n’ai pratiquement pas utilisé mon bi, je parts sur l’hypothèse qu’un siphon suivant me permettra de m’isoler de cet air nocif. Pour cela, je franchis l’étroiture avec le bi en décapelé et poursuit, mais malheureusement pas de siphon en vue, le méandre effectue un coude pour revenir contre la trémie, le passage est entièrement remplie de blocs, dommage.
Sur le retour, la motivation est un peu retombée car il est tellement navrant d’arrêter cette belle balade. Isa et Damien, partent devant, je fouille une cheminée remontante aperçue au début du S9, cela ne donnera rien.
Il ne reste plus que cet affluant au S7, pour effectuer une topographie précise, je déroule mon fil, doublant l’ancien de mes prédécesseurs, cette branche fait environ 30 mètres de longueur. A sa sortie je parts dans une escalade en cheminée argileuse tortueuse, je l’estimerais à 11,5 mètres de hauteur. Puis avant de repartir, je visite derrière un talus d’argile, une micro galerie, une flaque laisse présager un départ noyé. Je passe une voute mouillante, puis un siphon très court, un beau siphon fait suite, ouf le Qu’Es Aquo n’est pas terminé ! Sur le retour je prends des mesures dans la branche latérale tout en enlevant mon fil, je repositionne un peu mieux l’ancien fil. Damien me retrouve à la sortie du S7, il récupère mon relais et nous filons vers la sortie.
Dehors les collègues attendent que nous nous changions pour raconter nos aventures, car les combinaisons gèlent très rapidement. La déception est grande car ils ont passé déjà trois séances pour cette nouvelle entrée et les nouvelles du fond arrêtent ce projet. Mais tout n’est pas perdu, cette nouvelle branche va peut être ouvrir le chemin pour d’autres galeries ?
Je remercie tous les copains pour le coup de main et l’attente dans ce froid hivernal
S6 (8 m ; - 1 m)
S7 (35 m ; - 3 m)
S8 (13 m ; - 2 m)
S9 (110 m ; - 12 m)
S10 ( 153 m ; - 17 m)
Participants : Patrick Serret, Ulysse (le chien), Florian, Fred la taupe, Sylvia, Daniel Penez, Dominique, Bernard, Claudine, Brandy Couderc, Damien Vignoles, Isabelle Perpoli et Laurent Chalvet
Consommation : 2960 litres d’air, dont une grosse consommation en exondé post S10.
TPST : 5 heures
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