• La vie dans <st1:personname style="font-weight: bold;" productid="la Font-Vive" u1:st="on"><st1:personname productid="la Font-Vive" w:st="on">la Font-Vive</st1:personname></st1:personname>

    par Philippe Leclerc


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    <u2:p></u2:p>

    Toutes les sources ne sont elles pas des lieux de rêves ?<o:p></o:p>

    <u2:p></u2:p>

    Et bien <st1:personname productid="la Font Vive" w:st="on"><st1:personname productid="la Font Vive" u1:st="on"><st1:personname productid="la Font" u1:st="on">la Font</st1:personname> Vive</st1:personname></st1:personname> est l'un de ces lieux privilégiés et elle possède de nombreux admirateurs. Rares sont les promeneurs qui reviendront déçus de leur visite à la source.<o:p></o:p>

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    Il faut avoir vu cette belle nappe d'eau limpide et calme qui prend avec la profondeur une intense couleur verte presque fluorescente.<o:p></o:p> Au fond, à quelques six mètres de la surface, on voit nettement une galerie qui s'enfonce et l'on devine qu'elle va loin sous le plateau pour recueillir cette eau cristalline. Après ce long cheminement dans les ténébres c'est la douce lumière solaire qui lui donne la vie.<o:p></o:p> <u2:p></u2:p>

    Pour le promeneur, cette vie ce limite à quelques touffes d'algues caractéristiques des exsurgences (fontanilis), mélangées à d'autres algues plus communes. Parmi cette végétation il pourra admirer les truites se promenant paresseusement. Quelquefois, vers la fin de la matinée, il pourra voir arriver une ou deux couleuvres en quête de vairons. Il remarquera évidemment la multitude des araignées d'eau : Les hydromètres qui agitent la surface de leurs mouvements saccadés.<o:p></o:p>

    Si il prête un peu plus d'attention, il pourra observer dans l'eau des bords de la vasque une foule de petits organismes : des larves d'insectes comme celles des Trichoptères qui se construisent un fourreau de protection à l'aide de gravillons ou de brindilles ; la véritable araignée d'eau : l'Argyronète ; de nombreux petits crustacés : les Gammares communes dans les eaux froides et pures des sources et même pour certaines (Niphargus) dans le cours souterrain de ces ruisseaux ; des mollusques tels que les Limnées (Limnoea auri-Cularia) et les ancyles. En soulevant des cailloux il trouvera de nouvelles larves d'insectes : éphémères, libellules (aeschne et agrion) ; des vers de vase ; des vers plats : les planaires (il semble en exister au moins deux espèces dans <st1:personname productid="la Font Vive" w:st="on"><st1:personname productid="la Font Vive" u1:st="on"><st1:personname productid="la Font" u1:st="on">la Font</st1:personname> Vive</st1:personname></st1:personname>) ;des sangsues assez fréquentes.<o:p></o:p>

    <u2:p></u2:p>

    En général les investigations du promeneur s'arrêteront là et si il a su observer patiemment cette vie, ses rythmes, ses lois, ses faits divers il ne sera surement pas reparti déçu.<o:p></o:p>

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    Si ce promeneur est vraiment d'une curiosité maladive et incurable vis-à-vis des choses de la vie, il prendra alors un bocal d'eau de <st1:personname productid="la Font Vive" u1:st="on"><st1:personname productid="la Font" u1:st="on"><st1:personname productid="la Font Vive" w:st="on">la Font</st1:personname> Vive</st1:personname></st1:personname>, y mettra quelques branches de Fontanilis et, une fois chez lui, prendra un microscope. Il pourra alors pénétrer dans ce monde de l'infiniment petit, monde merveilleux et trop mal connu du grand public !<o:p></o:p>

    Que verra t'il alors ?<o:p></o:p>

    Tout d'abord, à faible grossissement, il pourra observer des objets visibles à l'œil nu mais dont la beauté nous échappe :<o:p></o:p>

    Il y a l'hydre, la célèbre hydre de la mythologie qui possède réellement le pouvoir de se régénérer. En effet, si l'on coupe l'hydre de manière à obtenir un fragement de quelques cellules, quel que soit l'endroit, celui-ci redonne une hydre compléte.<o:p></o:p>

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    Il y a également de petits crustacés : les copépodes. Le plus commun est le cyclope, autre figure mythologique et qui doit son nom au fait qu'il possède un œil unique.<o:p></o:p>

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    Il y a la daphnie que les gens du pays appelleraient « tronche veille ».

    Il y a de petits hydracariens, sorte de petites araignées souvent de couleur rouge vif, que l'on voit grimper dans les algues.<u2:p></u2:p><o:p></o:p>

    Changeons de grossissement et regardons ce qui devient visible entre X 100 et X 200.<u2:p></u2:p><o:p></o:p>

    Il y a les rotifères aux formes multiples et harmonieuses. Ceux-ci sont très nombreux dans les algues auxquelles ils se fixent par leur extrémité ou se trouve une glande adhésive. Pour se nourrir ils utilisent deux couronnes de cils qui, en vibrant rapidement, créent un tourbillon qui entraîne toutes les proies passant à proximité vers la bouche. Les rotifères sont des animaux capables de résister à la sècheresse.<o:p></o:p>

    <u2:smarttagtype namespaceuri="urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" name="PersonName"></u2:smarttagtype><xml><u1:worddocument><u1:punctuationkerning><u1:validateagainstschemas><u1:compatibility><u1:breakwrappedtables><u1:snaptogridincell><u1:wraptextwithpunct><u1:useasianbreakrules> </u1:useasianbreakrules> </u1:wraptextwithpunct><xml> <u1:latentstyles deflockedstate="false" latentstylecount="156"> </u1:latentstyles> </xml>Dans le même embranchement on trouve également de petits vers ; les nématodes ; il s'agit souvent de parasites mais ils sont heureusement assez rares dans <st1:personname productid="la Font Vive." w:st="on"><st1:personname productid="la Font Vive." u1:st="on"><st1:personname productid="la Font" u1:st="on">la Font</st1:personname> Vive.</st1:personname><o:p></o:p></st1:personname><u2:p></u2:p></u1:snaptogridincell></u1:breakwrappedtables></u1:compatibility></u1:validateagainstschemas></u1:punctuationkerning></u1:worddocument></xml>

    Toujours dans le même embranchement se trouve une autre sorte de petits vers : les gastrotriches dont la taille est extrêmement variable.<o:p></o:p><u2:p></u2:p>

    Il y a un protozoaire que tout le monde connait au moins de nom : il s'agit de l'amibe.<o:p></o:p><u2:p></u2:p>

    On peut voir également un petit animal bizarre, vaguement apparenté aux araignées, il s'agit du tartigrade que les anglosaxons appellent ; « ours d'eau » (water-bear) probablement à cause de ses huit pattes griffues. Lui aussi résiste aux assèchement (il vit souvent dans les mousses). Il se nourrit de rotifères dont il perce la carapace à l'aide d'un  stylet par lequel il aspire ensuite le contenu de sa victime.<o:p></o:p><u2:p></u2:p>

    Au même grossissement on voit également de nombreuses algues unicellulaires :<o:p></o:p><u2:p></u2:p>

    Il y a les diatomées (algues brunes), de loin les plus belles algues que l'on puisse observer. Chacune des variétés que l'on trouve est un petit chef-d'œuvre, finement décoré d'une foule de petites stries parallèles. Il y a de nombreux microscopistes dans le monde qui les collectionnent en raison de leur grande beauté.<o:p></o:p>

    Très proches sont les desmidiés (algues vertes) aux formes élégantes et variées. Les unes ressemblent à un croissant : ce sont les clostériums qui possèdent la propriété de toujours présenter le même pôle de leur structure vers la lumière ; les autres ont leur partie centrale divisée par un étranglement : ce sont les cosmariums, assez peu fréquents dans la vasque.<o:p></o:p>

    <xml> <u1:latentstyles deflockedstate="false" latentstylecount="156"> </u1:latentstyles> </xml></u1:snaptogridincell><o:p></o:p></u1:breakwrappedtables></u1:compatibility></u1:validateagainstschemas></u1:punctuationkerning></u1:worddocument></xml>

    Chez les animaux apparaissent des protozoaires nouveaux : <u2:p></u2:p><o:p></o:p>

    Il y a le stentor en forme d'entonnoir ou sont préipitées les proies entranées par un courant d'eau du à des cils vibratiles situés sur le pourtour de la « bouche », un peu comme pour le rotifère<o:p></o:p>

    <u2:smarttagtype namespaceuri="urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" name="PersonName"></u2:smarttagtype><xml> <u1:latentstyles deflockedstate="false" latentstylecount="156"> </u1:latentstyles> </xml></u1:snaptogridincell><o:p></o:p></u1:breakwrappedtables></u1:compatibility></u1:validateagainstschemas></u1:punctuationkerning></u1:worddocument></xml>

    Un autre protozoaire proche des précédens est présent dans <st1:personname productid="la Font Vive" u1:st="on"><st1:personname productid="la Font" u1:st="on"><st1:personname productid="la Font Vive" w:st="on">la Font</st1:personname> Vive</st1:personname></st1:personname> ; lui aussi vit fixé aux algues, mais il a la particularité, par rapport aux précédents, de posséder une coque ou il peut se rétracter pour se protéger en cas de danger. Il s'agit de vaginicola crystallina<u2:p></u2:p><o:p></o:p>

    Chez les algues il en apparaît une nouvelle assez intéressante :<u2:p></u2:p><o:p></o:p>

    Il s'agit d'une algue pluricellulaire qui selon certains observateurs pourrait être formée de plus cent cellules vraiement minuscules. Elle s'appelle pediastrum simplex.<u2:p></u2:p><o:p></o:p>

    Il y a également les chlorelles, très nombreuses et qui fournissent énormément d'oxygène.<u2:p></u2:p><o:p></o:p>

    Changeons une nouvelle fois de grossissement : prenons la gamme allant de X 400 à X 800<o:p></o:p>

    Le cœur des daphnies, les structures internes des rotifères, des gastrotriches et dans l'ensemble de tous les organismes observés aux faibles grossissements sont maintenant nettement visibles.
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    D'autre part deux nouvelles espèces sont observables :

    Il s'agit d'un dinoflagellé : un péridinien autrement dit. Il a, à la fois, des caractères végétaux et animaux. Cet être unicellulaire est protégé par une cuirasse souvent très élégante et il se déplace à l'aide d'un long flagelle. L'une des variétés marines de cet organisme est responsable des mers phosphorescentes.

    L'autre espèce est également mi-animale, mi-végétale : il s'agit des euglènes qui sont fréquents dans l'eau stagnante, c'est-à-dire essentiellement dans les touffes d'algues des bords de la vasque.

    Enfin, à très fort grossissement, on  peut voir des bactéries extrêmement nombreuses. Certaines semblent être à l'origine de la teinte verte fluorescente que l'on peut observer dans la vasque : Il s'agirait de baccilus fluorescens liquéfaciens.

    Nous sommes arrivés au bout de notre voyage dans le monde de l'infiniment petit.

    On peut encore se poser la question : comment tout ceci cohabite ?

    Schématiquement on peut considérer la chaîne suivante :

    Les euglènes, les diatomées, les desmidiées et autres types d'algues microscopiques, toutes capables de photosynthèse grâce à la présence de chlorophylle dans leur organisme sont la nourriture de base des bactéries, des protozoaires (vorticelle, stentors, etc…) et d'animaux plus importants à régime herbivore.

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    Les bactéries servent d'alimentation à des protozoaires, à certains rotifères, aux cladocères (daphnies), aux copépodes, aux nématodes, à cerrtaines larves d'insectes, aux limnées et aux ancyles et même aux têtards. Bref ce sont les herbivores et les omnivores.

    Viennent ensuite les petits prédateurs qui se nourrissent de tout ce quiprécède, ce sont les larves d'insectes carnivores, les acariens, les insectes aquatiques, enfin les petits poissons comme le vairon.

    Les prédateurs moyens dans la vasque ne sont représentés que par une seule espèce : le Chevesne.

    Enfin viennent les grands prédateurs qui sont pour <st1:personname productid="la Font Vive" w:st="on"><st1:personname productid="la Font Vive" u1:st="on"><st1:personname productid="la Font" u1:st="on">la Font</st1:personname> Vive</st1:personname></st1:personname> la truite et la non moins vorace anguille.

    Toutes ces énumérations fastidieuses de noms barbares ne pourront jamais exprimer la variété et surtout l'extrême beauté de cette vie qui fleurit encore, d'une façon équilibrée, dans des sites privilégiés comme celui de <st1:personname productid="la Font Vive" w:st="on"><st1:personname productid="la Font Vive" u1:st="on"><st1:personname productid="la Font" u1:st="on">la Font</st1:personname> Vive</st1:personname></st1:personname> qui mérite bien son nom.

    QUELQUES DONNEES PHYSIQUES

    T°du ruisseau souterrain à sa sortie : <st1:metricconverter productid="12,8°C" w:st="on"><st1:metricconverter productid="12,8°C" u1:st="on">12,8°C</st1:metricconverter></st1:metricconverter> (en été)<o:p></o:p><u2:p></u2:p>

    PH : Proche de 7 avec une légère tendance vers 7,5 (à la surface de la vasque)<o:p></o:p><u2:p></u2:p>

    En surface :<o:p></o:p><u2:p></u2:p>

    PC O2 max. de 35mg de CO2 par litre (soit un PH d'équilibre de 7,35)<o:p></o:p><u2:p></u2:p>

    PC O2 min. de 12mg de CO2 par litre (soit un PH d'équilibre de 7,6)<o:p></o:p><u2:p></u2:p>

    Au Fond :<o:p></o:p><u2:p></u2:p>

    PC O2 de 30mg de CO2 par litre (soit un PH d'équilibre de 7,4)<o:p></o:p><u2:p></u2:p>

    P O2 en surface de 8mg de O2 par litre<o:p></o:p><u2:p></u2:p>

    P O2 au fond de 10mg d'oxygène par litre<o:p></o:p><u2:p></u2:p>

    Densité variant de 1000g par litre à 1001,2g par litre <o:p></o:p><u2:p></u2:p>

    Couleur de l'eau : spectre des chlorophylles bactériennes ?


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